La Société (Constitution / Cession / Dissolution)

Une société est une forme juridique d’entreprise permettant à deux personnes ou plus de s’associer pour mener une activité économique commune en vue de réaliser des bénéfices.

Les sociétés peuvent être constituées sous différentes formes juridiques, telles que la société anonyme, la société à responsabilité limitée, la société en nom collectif ou encore la société en commandite simple. Chacune de ces formes présente des caractéristiques spécifiques en termes de responsabilité des associés, de régime fiscal et de procédures de création, de modification et de dissolution.

Les sociétés sont considérées comme des personnes morales, distinctes de leurs associés, ce qui leur permet de posséder leur propre patrimoine et de prendre des décisions en leur nom.

La constitution d’une Société

La constitution d’une Société est une étape clé dans la création d’une entreprise. Elle nécessite la rédaction d’un acte juridique appelé « statuts », qui doit contenir plusieurs informations telles que la dénomination sociale, l’objet social, la durée de la Société, le montant du capital social et les modalités de répartition des bénéfices et des pertes. Chaque clause des statuts à une importance et doit faire l’objet d’une analyse.

Le capital social correspond à l’ensemble des apports des associés. Il peut être constitué de différentes manières : en numéraire (apport d’argent), en nature (apport de biens ou de droits) ou en industrie (apport de travail). Les règles concernant la libération du capital varient selon le type de société. 

Les modifications du capital social

Le capital social peut être modifié au cours de la vie de la Société. Cette modification peut résulter d’une augmentation ou d’une diminution du capital social.

L’augmentation du capital social peut être réalisée par l’émission de nouvelles actions ou parts sociales. Cette opération peut être motivée par le besoin de financer des projets de développement ou de renforcer les fonds propres de la Société.

La diminution du capital social peut résulter d’une perte importante ou d’une réduction de l’activité de la Société. Elle peut également être motivée par la volonté des associés de récupérer une partie de leur mise.

La cession de parts sociales ou d’actions

La cession de parts sociales ou d’actions est une opération par laquelle un associé transfère tout ou partie de sa participation dans la Société à un tiers ou à un autre associé.

Il convient d’être vigilant quant aux dispositions statutaires (ou d’un Pacte d’associés) lors d’une cession concernant l’existence d’un droit d’agrément, d’un droit de préemption, ou d’une clause d’inaliénabilité.

La dissolution de la Société

La dissolution de la Société peut être volontaire ou judiciaire. Elle peut résulter d’une décision des associés, de la survenance d’un terme prévu dans les statuts ou d’une cause prévue par la loi.

En cas de dissolution, il convient normalement de procéder à la liquidation de la Société. Cette opération consiste à réaliser l’actif, à payer les dettes de la Société et à répartir le solde entre les associés.

Questions Fréquentes

Le choix de la forme juridique d’une société est une étape essentielle dans la création d’une entreprise. En effet, cette décision va déterminer le statut juridique de l’entreprise, les obligations fiscales et sociales, la responsabilité des associés, ainsi que les modalités de gestion et de fonctionnement de la société. Voici quelques éléments à prendre en compte pour choisir la forme juridique la plus adaptée à votre projet :

  1. Les critères liés à l’activité : certains types d’activités nécessitent une forme juridique spécifique, par exemple les professions réglementées (avocat, médecin…) qui doivent exercer sous certaines formes de sociétés. Il est donc important de se renseigner sur les exigences liées à votre secteur d’activité.
  2. Les critères liés à la responsabilité : selon la forme juridique choisie, les associés peuvent être responsables des dettes de la société de manière différente. Par exemple, dans une société anonyme (SA), la responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leur apport, alors que dans une société en nom collectif (SNC), les associés sont solidairement responsables des dettes sociales.
  3. Les critères liés à la fiscalité
  4. Les critères liés au statut du Représentant légal ;
  5. Les critères liés à la gestion : selon la forme juridique, les modalités de gestion et de fonctionnement de la société peuvent varier. Par exemple, dans une société par actions simplifiée (SAS), les statuts peuvent prévoir une grande liberté de gestion et une répartition des pouvoirs entre les associés différente de celle d’une société anonyme (SA).

En résumé, le choix de la forme juridique d’une société dépend de plusieurs critères, notamment liés à l’activité, à la responsabilité, à la fiscalité et à la gestion. Il est donc important de bien se renseigner sur les différentes formes juridiques existantes et de prendre conseil  pour faire le choix le plus adapté à votre projet.

Les statuts d’une société définissent les règles qui régissent son fonctionnement. Ils peuvent être modifiés pour diverses raisons, telles que l’ajout ou la suppression d’un associé, la modification de la dénomination sociale, l’augmentation ou la diminution du capital social, etc. La procédure de modification des statuts dépend de la forme juridique de la société.

La modification des statuts est une décision le plus souvent prise en assemblée générale des associés ou par décision unanime. La décision doit être prise à la majorité prévue par les statuts pour ladite décision. Les modifications doivent être formalisées et parfois publié dans un journal d’annonces légales.

La modification des statuts doit être déclarée au greffe du tribunal de commerce. Les formalités de dépôt varient selon la nature des modifications, et peuvent nécessiter la production de documents complémentaires.

Il est important de souligner que les modifications des statuts peuvent entraîner des conséquences fiscales ou sociales, notamment en termes de régime d’imposition, de responsabilité des dirigeants, ou encore de protection des associés minoritaires. Il est donc recommandé de se faire accompagner pour toute modification des statuts d’une société.

La cession de parts sociales d’une société implique le transfert de propriété de ces parts d’un associé à un autre associé ou à un tiers. Voici les étapes générales pour céder des parts sociales :

  1. Vérifiez les statuts de la société : Les statuts peuvent contenir des clauses limitant la libre cession des parts sociales, ou définissant des règles spécifiques pour les cessions. Assurez-vous de respecter ces clauses.

  2. Trouvez un acquéreur : Vous pouvez chercher un acquéreur parmi les autres associés de la société, ou vous pouvez chercher un investisseur extérieur.

  3. Négociez les conditions de la cession : Vous devez convenir d’un prix pour les parts sociales, ainsi que des conditions de paiement. Si vous vendez vos parts à un investisseur extérieur, vous devrez peut-être fournir des informations sur la société et discuter de la participation future de l’acquéreur dans la gestion de la société.

  4. Rédigez un acte de cession : L’acte de cession doit être rédigé par écrit et signé par le cédant et l’acquéreur. Il doit contenir des informations sur les parties, le nombre de parts sociales vendues, le prix et les conditions de paiement, ainsi que la date de prise d’effet de la cession.

  5. Informez la société : Après la signature de l’acte de cession, vous devez informer la société de la cession.

  6. Informez les autorités compétentes : Selon la forme juridique de la société et son activité, vous devrez informer les autorités compétentes de la cession de parts sociales.

Il est recommandé de consulter un avocat pour vous aider à rédiger l’acte de cession et à vous assurer que toutes les étapes sont correctement suivies.